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BNS, inflation pour les uns et déflation pour les autres

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La BNS vient de publier son bulletin trimestriel 2015 relatif à la politique monétaire suisse.

PAR LILIANE HELD-KHAWAM

Ce document nous offre quelques données-clés de l’économie et de la finance suisses, mais aussi des informations relatives à l’économie mondiale. Il présente en complément des résultats d’enquêtes réalisées auprès d’entreprises ainsi que quelques tendances conjoncturelles.

Nous pouvons toutefois regretter que les commentaires qui accompagnent ces statistiques n’abordent pas véritablement le thème de la déflation et de ce qui peut en découler à savoir une récession destructrice d’emplois.

La BNS a fait exploser la taille de son bilan particulièrement à travers une croissance impressionnante d’une rubrique intitulée « comptes de virement ». Il s’agit de comptes courants que détiennent les banques et certains instituts financiers auprès de la BNS. Ce compte, tout comme les billets en circulation, entre dans le calcul de la monnaie centrale.

Il existe toutefois une différence de taille entre les deux. Les billets partent dans les canaux de distribution locaux contrairement aux comptes de virement dont bénéficient les institutions financières.

Les billets et autres numéraires sont une véritable source d’inflation alors que la création de masse monétaire par les comptes de virement ne profite qu’au système de la haute finance. Le processus serait même une cause majeure de déflation.

(…)

Nous observons donc une hyperinflation au niveau de la bourse qui flambe de manière irrationnelle et inexplicable d’une part et d’autre part, une déflation voire une récession dans l’économie réelle.

L’article complet sur le blog de Liliane Held-Khawam.


Suivre est décidément ce que la BNS fait de mieux

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Un article des « Echos » souligne que «la nouvelle phase de la politique de soutien de la Banque centrale européenne incite ses homologues – comme la Banque nationale suisse  – à suivre son exemple sous peine d’effets secondaires néfastes (hausse de leur devise par rapport à l’euro…).»

PAR LILIANE HELD-KHAWAM

La réalité est que la BNS s’est méchamment enferrée dans la galère de la zone euro, des dettes publiques abyssales de ses Etats-membres, du surendettement de ses banques et de la fragilité de sa monnaie. La descente en enfer que nous avions annoncée dès septembre 2011 est bien entamée.

Le peuple suisse doit se préparer à payer pour la stratégie de cette banque qui est à 100% perdante pour la Suisse mais 100% gagnante pour l’étranger. Si la liste des doléances est longue, on se satisfera ici de garantir un point. Le peuple suisse va devoir tôt ou tard renflouer cette banque. Il le fait déjà par les taux d’intérêts négatifs qui servent à financer le flux opérationnel de cette entreprise.

Il reste toutefois deux futures mesures potentielles: la première serait une injonction pure et simple de recapitalisation à laquelle le Conseil fédéral qui brille par son laisser-faire pourrait répondre favorablement en justifiant de son impuissance. N’oublions pas que la ministre des finances actuelle était jusqu’à fin 2007 vice-présidente de la BNS. Elle est aussi largement impliquée dans tout ce que la BNS prend comme décision puisque c’est grâce à son interprétation très large de la Constitution qu’elle laisse la bride sur le cou de la direction de la Banque Centrale.

La deuxième mesure passerait par une confiscation de l’épargne des citoyens mais surtout des caisses de retraite. La thèse de ce blog est que le financement du bilan de la BNS se fait par les dépôts des suisses qui seraient les garants des achats compulsifs.

Le temps confirmera ou infirmera nos hypothèses. On peut juste espérer que le jour J où la direction de la BNS se présenterait devant le peuple et ses représentants, ceux-ci sauront exiger des comptes et sanctionner s’il y a lieu ceux qui les auraient trahis.

Notons enfin que la «com» de la BNS a changé. On ne ment plus avec le vieil archétype du franc suisse fort mais on ose annoncer une stratégie qui consiste à «suivre» la BCE, pour justifier le soutien suicidaire à un marché hors de tout contrôle… Suivre est décidément ce que la direction actuelle de la BNS fait de mieux!

Lire l’article des « Echos » sur le blog de Liliane Held-Khawam.

Et si l’hélicoptère monétaire faisait tomber de l’argent du ciel?

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Depuis 2008, l’hélicoptère monétaire survole nos banques et nos Etats. Fera-t-il tomber du ciel de l’argent sans contrepartie aussi pour tous les citoyens?

PAR ALDO SCHORNO

Depuis huit ans, nos banques centrales pratiquent la politique d’assouplissement monétaire (quantitative easing). A ce jour, elle ne produit pas les effets escomptés, sensés nous sortir de la crise systémique: l’inflation et la croissance économique. Son seul résultat tangible est la flambée boursière et le maintien en l’état du système financier, qui reste organisé surtout en faveur des banques.

Cette politique consiste pour la banque centrale à créer de la monnaie électronique destinée à racheter dans le marché des emprunts d’état. La Fed l’a pratiqué à grande échelle de 2008 à 2015 et continue à le faire de façon officieuse. La BCE injecte depuis 2014 chaque mois 60 milliards d’euros dans le marché sous cette forme. Le but est toujours de renforcer l’effet de la politique traditionnelle des taux d’intérêt directeurs bas pour relancer durablement la machine économique en augmentant la masse monétaire. La théorie veut que l’augmentation de la masse monétaire suffise en soi pour assurer la croissance en stimulant le crédit bancaire et donc l’investissement et la consommation.

Force est de constater que le système bancaire ne peut ou ne veut plus jouer le rôle attendu de courroie de transmission entre la politique monétaire de la banque centrale et l’économie. L’argent créé par les banques centrales reste dans les coffres des banques (sous forme de réserves déposées auprès de ces mêmes banques centrales) ou alimente leurs opérations pour compte propre dans les marchés financiers. D’où le recours à des taux d’intérêts négatifs sur ces réserves en Europe (par la BCE et la BNS) et au Japon, recours qui ne semble pas non plus apte à nous sortir de l’impasse.

La métaphore de l’hélicoptère monétaire, due à Milton Friedman, désigne l’idée d’augmenter la masse monétaire par de l’argent gratuit et sans contrepartie mis à disposition de tous les agents économiques pour soutenir la croissance. En fait, l’hélicoptère monétaire arrose bel et bien de sa manne le système bancaire et les Etats depuis huit ans déjà. Il peut opérer en trois variantes de base.

La première variante est en cours: la banque centrale rachète aux investisseurs des emprunts d’Etat avec de l’argent électronique qu’elle a créé. Grâce à l’argent provenant de ces ventes, les investisseurs peuvent acheter de nouveaux emprunts d’Etat. La banque centrale finance donc indirectement la dette de l’Etat. Cette variante avantage en premier lieu les investisseurs et le système bancaire.

Dans la deuxième variante, la banque centrale pourrait acheter directement des emprunts de l’Etat d’une durée illimitée, mais sans lui payer un intérêt. Elle financerait directement sa dette. Ici, les citoyens sont au moins indirectement plus avantagés que dans la variante en cours.

Dans une troisième variante, la banque centrale pourrait renoncer au remboursement des emprunts d’Etat qu’elle détient déjà – très largement notamment aux Etats-Unis (19%), mais aussi en Europe et au Japon – et détruire ces papiers-valeurs sans contrepartie. Elle ferait alors cadeau de cet argent à l’Etat et donc à tous les contribuables et citoyens. Ils seraient bien les premiers bénéficiaires de cette variante. Les deux dernières variantes sont de toute évidence bien plus prometteuses économiquement et équitables socialement que la première.

Une quatrième variante de l’hélicoptère monétaire mérite également d’être considérée: la distribution directe d’argent gratuit aux citoyens. Pourquoi ne pas envisager la distribution par la banque centrale d’une somme d’argent significative unique ou fixe pendant une certaine période? Voire l’octroi d’un crédit de très longue durée et sans intérêts à tous les ménages et les petites entreprises familiales? Il y a fort à parier que la hausse de la masse monétaire par cette variante produirait bien plus sûrement une reprise économique que les expériences en cours. Cela sans parler de l’effet correctif bienvenu sur l’inégalité croissante des revenus et des richesses.

Lu ailleurs – La BNS mine le deuxième pilier

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